mardi 2 février 2010

Bilan nippon



Bonjour à tous !

Le moment est venu de faire un petit bilan de ses 4 mois au Pays du Soleil Levant, agrémenté de photos de mon téléphone !

Depuis mon retour j'ai passé des vacances gastronomiques chez mes parents (ma maman est la meilleure cuisinière du monde), mangé des vraies tartes flambées (je vais faire crier les puristes mais ma préférée reste celle à la truffe du Striessel, à deux pas de la Cathédrale de Strasbourg) avec un Picon bière, fait un brunch dans les règles de l'art chez ma soeur et mon beau-frère, suis allée au resto avec mon amoureux.



Donc tout va bien, ne vous inquiétez pas, j'ai très bien réintégré le régime occidental dans ma vie.
Je n'ai plus qu'à me remettre aux cupcakes et on pourra dire que je serai bel et bien définitivement rentrée.


Néanmoins, il y aura plein de petites choses qui vont me manquer...

- Les Starbucks pas chers, ça je vous en ai déjà parlé
- Les distributeurs de boissons chaudes en hiver, froides en été, à tous les coins de rue
- Les kombinis ouverts 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, où l'on croise des Japonais en pyjama à 3h du mat et où le personnel est vraiment serviable (en mode ils courent depuis l'autre bout du rayon pour venir vous servir à la caisse si vous avez le malheur d'attendre). On en connaît qui seraient vachement moins sympa à l'idée de vous remplir vos sacs en plastique à 3h du mat...
- Le McDo, mix de Starbucks et de kombini : moins cher et ouvert 24/7, mais malheureusement trop centrés sur le McDo alone face à un miroir, manquant cruellement de tables à partager.
- Les Niku-man, ces brioches au porc, champignons et oignons à la vapeur, parfaites pour un petit en-cas salé
- L'Izakaya 280, sorte de restaurant à tapas japonais, où j'ai un peu passé ma vie, avec ses jolies décorations en lampions, ses petites plats délicieux et ses bières de 700ml, chacun pour moins de 3 euros.



- Les sushis délicieux, même quand ils ne coûtent que 1 euro la paire.
(ma vie ne tournerait pas autour de la nourriture par hasard ?)


- La poste ouverte 24/7, ça et le service japonais en général, où l'on entre dans chaque magasin sous une pluie de "Irashaimase !", le "bienvenue" japonais et où l'on sent que les gens vous remercient VRAIMENT pour votre achat.
- Ma baignoire, sachant que mon péché mignon a toujours été de passer 2h dans une eau brûlante avec un magazine hautement intellectuel dans les mains.
- Les onsen et sento, ces bains publics d'eau chaude très chaude, détente assurée. En même temps, autant j'ai confiance en l'hygiène des Japonaises, autant je ne suis pas sure de tenter l'aventure à Paris.
- Mon micro-onde qui calcule tout seul le temps nécessaire, et qui a un mode spécial pour réchauffer les bentos, et qui cuit aussi le riz...
- La mode japonaise qui a un côté délicieusement régressif.


- Les toilettes japonaises, situées partout, toujours propres (aller aux toilettes dans le métro redevient envisageable) et surtout le siège chauffant. Y a pas à dire, c'est un détail mais ça change tout.
- Les karaokes japonais. Autant je n'aime pas les karaokes occidentaux, où l'on chante devant une salle pleine d'étrangers, autant le karaoke japonais, avec ses salles privées et ses open bar, ça a un côté beaucoup plus convivial.
- Les perikura (prononcer Pellicula). Ces photomatons délirants et kitschs au possible, où l'on se marre quand même beaucoup plus que dans nos photomatons français...










- Le sentiment de sécurité absolu. Quand je vois qu'ici j'hésite toujours à sortir mon iPhone dans ma rue (j'ai retrouvé mes petits vendeurs de shit, toujours au bas de mon immeuble, j'adore), on comprend pourquoi le Japon est beaucoup plus développé au niveau technologique, eux au moins ils ne vont pas se faire racketter dans la rue passé minuit ou peuvent dormir entre deux arrêts de métro, leur portable à la main. Et les gens en général ont l'air beaucoup moins menaçants (faut dire avec leurs cheveux oscillant entre le blond et l'orange bourrés de gel, c'est moins crédible).


Par contre il y a quelques petites choses que je ne vais pas (du tout) regretter :

- Les vélos sur les trottoirs, ou le paradoxe japonais : déjà qu'il y a peu de pistes cyclables, les cyclistes japonais feront tout pour ne pas rouler dessus. A ça vous ajoutez le manque d'équipement primaire des vélos, à savoir une SONNETTE.
Vous comprenez facilement que moi qui vient de Strasbourg, à savoir la ville qui possède le plus de pistes cyclables au kilomètre carré de France, combiné au caractère psychorigide de ses habitants (donc les gens roulent sur les pistes quand il y en a ou sur la route quand il n'y en a pas), j'ai eu beaucoup, beaucoup de mal.
- Le fromage hors de prix, tout comme le champagne, la viande...

(ce sont des demi-bouteilles)


- Poireauter 5 mn aux feux piétons alors qu'on est dans une ruelle déserte. Par contre je dois avouer que les voitures jouent aussi le jeu quand elles tournent et s'arrêtent au moindre piéton à l'horizon.
- Ne pas avoir internet sur mon téléphone (alors que les SIM prépayées japonaises donnent accès à internet, bizarrement ça ne marchait pas sur les iPhones...)
- Etre illettrée. Alors que c'est pas mal pour passer à côté des multiples messages publicitaires, ça l'est beaucoup moins pour tout ce qui est culinaire, aussi bien dans les restos qu'au supermarché. Je vous ai déjà parlé de nos cupcakes à la patate douce où j'avais remplacé les 80g de sucre par 80g de sel ?


Mon top 3 culinaire :

- Les sushis archi-frais du marché aux poissons de Tokyo. J'en ai parlé et reparlé, ça aura été mon coup de foudre culinaire japonais, avec son poisson fondant.
- Le boeuf à griller sur des poêlons dans la petite gargote de Naoshima.
- Le dîner américano-japonais K's Pit. Autant pour avec une vraie tranche de lard, ses Dr Pepper, ses milkshakes aux Oreos et ses pecan pies que le cadre délicieusement rétro !






Japon, je te dit aurevoir, mais surtout à bientôt (quand j'aurai un peu plus d'argent !) !

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